9 septembre 2008
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08:26
Il y a bien un poil suspect sur le bord de mon assiette.
Mon steak haché avec oeuf à cheval et mes quelques frites me jurent tous les dieux qu'ils n'y sont pour rien.
Je vais les croire sur parole.
J'ai trop faim pour entamer des pourparlers avec la serveuse.
Une fausse blonde.
Sûr. hah
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humeur
8 septembre 2008
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10:29
Où sont passées les libellules gardiennes des ajoncs, et cette bille bleue
qui roullait dans ma poche ?
Où sont passés les coquillages et la mousse des vagues qui bavait sur la plage ?
Où sont passés les larmes et les peurs des soldats du djebel, la fille des barricades qui m'aimait comme un prince ?
Où sont passés les frères de Samssoun et de Chypre ?
Où est passé papa, où est passé maman, je n'existe donc plus...
Et pourtant, j'ai vu les cerfs-volants géants sur la plage d'Ostende,
et la pluie de violons sur les toits d'Amsterdam.
Les rires de mes enfants dans les bras de leur mère.
Des pierres de garrigue chantant toute une vie. hah
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journal intime
7 septembre 2008
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09:01
Qu'il est doux
de ne pas déclancher l'appareil
quand le soleil et les nuages
s'accordent
pour une harmonieuse volupté.
C'est l'image que je ne vole pas.
Celle que vous découvrirez vous-même
certain soir d'automne.
Quoi qu'il en soit, hier ...
hah
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journal intime
6 septembre 2008
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08:35
Epine d'un cri d'enfant, grelots de rires et mamans impatientes.
Un cartable oublié contre un platane fixe.
La sortie de l'école. hah
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journal intime
5 septembre 2008
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05:24
Il y avait des grêlons gros comme ça.
Il n'était plus question d'imaginer cet été éternel.
Un peu tôt, un peu lourd tout de même pour un brouillon de neige.
Session de rattrapage en décembre. hah
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journal intime
4 septembre 2008
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08:34
Le feu d'artificice des rires et des cris
par-dessus les hauts murs de la "bastille maternelle".
Un sans culotte à fait pipi dedans. hah
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journal intime
3 septembre 2008
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08:16
Je suçote une gorgée de Leffe blonde en regardant le petit génie tout en haut de sa tour. En 1789 il prenait cette Bastille.
Je crois que pour ce soir je ne prendrai qu'une bonne cuite
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journal intime
2 septembre 2008
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08:12
Sur une table nue l'ombre d'un saxophone dessine un hippocampe.
Le mistral sous la porte souffle du Gato Barbieri.
Le téléphone sonne...Mais ce n'est pas toi. hah
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journal intime
1 septembre 2008
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18:14
Je n'en croyais pas mes yeux.
Là devant moi, ce matin, entre deux pieds de vigne et trois brins de lavande,
deux silex copulaient...
Comme s'ils t'avaient entendu au téléphone. hah
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journal intime
31 août 2008
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08:22
Un petit soleil,
tout petit dans un trou
qu'une flaque d'eau lappe d'un coup.
Et puis qui s'évapore.
L'acide volupté d'un chagrin d'amour.
hah
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