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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 00:09

Je

l'ai vu

sortir de sa poche

un petit quelque chose qu'il a déplié.

C'était

une pochette blanche

en forme de licorne. Elle s'est mise à sourire,

je ne savais pourquoi. Il me l'a tendu sans rien dire

et puis a disparu dessous le pont d'Arcole.  

...

J'ai

bien vu

qu'il pleurait

la Seine l'emporta.

J'ai laissé dans le vent la licorne

au sourire s'en aller elle aussi de ce rêve incertain.  hah

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 22:38

 

…et voici qu’il se tient debout dans la clairière ménagée au centre de lui-même. Tout autour dans leurs verticalités approximatives bizarres laborieuses, humaines en quelque sorte, des hommes en miroir se tortillent comme des i mal dessinés. Leurs membres aux cours des ans se sont noués en liens indémêlables et les ont décidemment bloqués dans des postures ombrageuses. C’est la force des vents dominants, ou bien c’est de rester courbé. Quand l’inclinaison est définitive on aspire au bucheron pour l’âtre salvateur.                

Il n’est pas encore venu mais son souffle l’annonce.                                                 

Alors il reste là au centre de l’éclaircie, il lève son regard sur la flaque de bleu. Il aimait tant le bleu. Le prince des couleurs avec des bleus à l’âme et que l’on dit bleu-roi...       hah                                                                                                                                                                                 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 16:53

 

 

 

Il faut se lever tôt.

 -D’accord pour les champignons, mais si c’est pour passer derrière les autres avait dit  Alex, pas question. La grasse matinée ce ne serait pas pour ce dimanche. Debout six heures.

Tu as rejoint la bande joyeuse à l’entrée du village, avec un bon quart d’heure de retard sous les quolibets. La forêt n’est pas loin et la marche compacte des souffleurs de brouillard armés de bâtons, a tôt fait d’atteindre le petit bois sous lequel chacun a son coin. Déposé les sacoches de casse-croûte sous le grand chêne centenaire au tronc gravé  de signes, initiales et cœurs, d’au moins  la moitié des présents faisant semblant d’ignorer les témoins de jeunesse. Il en va de la tranquillité des ménages des uns et de la mélancolie des autres…

Chacun s’égaye dans sa direction, quelques uns par couple. Vite les oiseaux reprennent leurs chants.  Les chasseurs de girolles, ceps et trompettes de la mort le dos cassé en deux, le bâton en avant fouillant la mousse sous laquelle se recroqueville les champignons persécutés.

Gigi la première annonce de loin

-Un cep, j’ai trouvé un cep !

Auquel Alex répond par l’autre coté du bois

-Tu parles, j’ai déjà un bon kilo de girolles

C’en est fini du silence. Les interpellations vont succéder aux éclats de rire et aux refrains de chansons, les petits cris de surprises par la découverte espérée où pour un baiser volé, aux déceptions, mêlés et confondues.

Le sous-bois se met à résonner comme des bains douches en plein air.

Toi tu ne trouves aucun champignon. Ton errance solitaire t’éloigne plus encore de la belle équipe. Tu te mets à espérer l’heure du casse croûte en débouchant dans une clairière inconnue où depuis longtemps oubliée.

La brume a disparue, un chevreuil te regarde de l’autre coté de cette flaque lumineuse. Vous restez tout a fait immobiles à vous observer. Espace sacré de paix, de beauté pendant lequel le temps est aboli. Tu comprends que tu ne seras jamais chasseur.  Puis pour le cri d’un passereau où le claquement quelque part d’une branche l’élégant animal d’un bon disparaît dans le sous- bois.

Tu fixes longuement le point d’effacement merveilleux, puis tu t’assois, d’un seul coup très mélancolique sans savoir pourquoi. Au bord de ta main gauche il y a ce trèfle a quatre feuilles que tu ne cueilles point.

-Casse-croûte ! Lance alors Dany, confirmé trois fois par l'écho.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 00:33

Dans ma pénombre il y eu un reflet qui attira mon regard.

Je tournais la tête, elle aussi avec ses lunettes dans le soleil.

C'est curieux un phare qui vous attire et puis s'éteint

tandis que vous allez fracasser votre coque de noix contre les rochers.

...et quand elle est ouverte comme chantait Monsieur Trenet,

"quand elle est ouverte ? On la croque et puis, bonsoir...Les découvertes !"

hah

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 23:51

Je venais de lire "la danse de la réalité" de cet Alexandro ci. A peine refermé ce livre et encore tout à l'émotion de la fresque de cette existence d'imaginaire et de raison qu'on avait frappé à la porte.

-Jésus va te sauver me dit la plus grande des deux dames me tendant un prospectus.

J'ai répondu merci j'ai déjà son livre et refermé la porte pour aller réfléchir a ce que je venais de leur dire.

Je les ai vu s'éloigner en baissant la tête, et se disant sans doute on a été doublé par les autres...   hah

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 23:38

C'est un oiseau voyageur, une tulipe noire perchée sur un balcon.

Assise sur une marche elle écoute une histoire de tant et tant de larmes

et pourtant,

il voudrait lui offrir un conte souriant...

Mais.

Elle partira sans doute bientôt vers d'autres cieux,

il préserve en secret le velours de ses yeux,

et la tulipe noire dans le vase précieux,

tout frémissant encore d'un souvenir si doux;

L'empreinte de son corps.                                                    hah

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 10:20

La boite aux lettres déborde de publicités. Je vais tout foutre à la poubelle en effeuillant un par un les arbres sacrifiés aux stocks-options . Parmi les pages en couleurs une carte postale sauvée in extremis .

C'est l'image du port de La Rochelle au lever du soleil.

Au verso le texte souhaite bon courage pour l'opération de la hanche et adresse des gros bisous "à ma tante Odette chérie.

Ma voisine au bas de la rue. Je vais de ce pas corriger l'erreur du facteur.

L'erreur?

Pas si sur, il y a bien longtemps que je n'avais eu de nouvelles de Ma Rochelle*.                    hah

 

*voir Dis-lui son nom, éditions Parenthèses.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 18:05

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Il y a trois perles de rosée sur les pétales d'une rose fanée. Quand l'une me dit le temps fragile, l'autre m'invite a regarder dedans l'univers ou vibre encore l'étoile du matin. Midi verra la rose et la rosée sublimées, puis disparaitre enfin.

                                     Le ciel est beau ce soir. j'attends demain matin.              

                                                                  hah

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 23:31

Ce qu'il aimait par-dessus tout c'était traîner sur les quais de la Garonne.

Regarder les grands bateaux se désengluer  des rives et partir vers là-bas.

Là-bas, c'est déjà après la première courbe du port de la lune.

Répondre  aux revoirs qui n'étaient pas pour lui,

et revenir à bicyclette vers l'homme paralysé en rêvant des Amériques...

et de la petite Cécile, la fille du boulanger de la Place Nansouty.        hah

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 18:30

C'est un petit coquillage.

Je l'ai toujours vu là, sage comme une image.

Il n'est pas très beau, ni vilain ni quelconque.

Il vient sans doute d'un collier rare ou d'une plage.

C'est un petit coquillage.

Dedans je n'entends pas la mer, ni l'océan non plus, j'écoute mon coeur battre ce ressac d'une vague fragile contre les rochers d'une vie.

C'est un petit coquillage je vais le reposer là, à marée basse d'une étagère sur des livres dans la nasse d'esprits coquins.

C'est un petit coquillage;

C'est un éclat de rire de Poséidon.                                       hah

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Présentation

  • : Hairabédian,sculpteur écrivant:
  • : Henri Aram Hairabédian de midi à minuit : le sculpteur dans son atelier, le romancier à sa table de travail vous fait partager ses recherches, ses émotions et cette petite fleur dans vos sourires. L'artiste s'épanouit au quotidien par ses sculptures - pierres de garrigue, marbres - et l'écriture de ses textes - romans, poésies, nouvelles.
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