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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 17:42
En montant par la rue pentue, j'ai vu rouler vers moi un petit ballon rouge.
Je l'ai stoppé et ramassé en me disant, dans deux secondes va débouler un enfant courant derrière son jeu.
Et non.
Je suis arrivé au virage de la maison bancale. Personne.
La rue monte encore plus, et au second virage, devant celle que l'on dit ici "des volets clos", toujours rien.
Je me suis arrêté pour souffler, et comme je repartais avec ce ballon sous le bras, une petite voix a dit:
-Il m'a échappé, vous pouvez me le rendre s'il vous plaît ?
La voix venait de derrière le muret du jardin
d'à côté.
Une petite vieille, mignonne comme une robe à fleurs penchait la tête en souriant gênée.
Je lui ai tendu son ballon rouge.
Elle m'a dit merci monsieur...c'est pour me souvenir des mots, des mots de jeunesse, je perd aussi ma pauvre tête.
De l'intérieur de la maison une voix a crié, maman laisse les gens tranquille!
J'ai dit, amusez-vous bien madame, et un peu plus léger que précédemment j'ai continué de monter vers le haut du village. hah
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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 16:23
J'ai entendu hurler dans la nuit. Je me suis dressé dans mon lit avec des frissons dans le dos.
Le silence pour toute réponse...
Pas de chien du voisin aboyant, nul mistral dans les micocouliers, même pas un coq matinal.
Il n'est que trois heures dix.
Je me suis rallongé, le coeur battant un peu trop fort.
Alors qu'au creux de l'oreiller, le sommeil revenait gentiment, je me suis souvenu
que je venais de rêver encore, d'un "GMC" se renversant dans un ravin,
dans un djebel, du côté de Sidi-Bel-Abbès.
Du claquements des armes automatiques et du cri de Jean-Pierre d'Abbeville.
Avant son long, sont trop long silence.  
hah
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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 17:35
Sur une place sombre, derrière la mosquée bleue de Yérévan, il y a cinq chats.
Le premier a été déporté dans le désert de Deir Zor en 1915.
Le second fut esclave à Tchoroum de 1916 à 1925.
Le troisième s'enfuit en France.
Aujourd'hui c'est un touriste.
Le quatrième à lutté au Karabagh.
Ayant sauté sur une mine, il est aveugle.
Le cinquième a ouvert une salle de jeu dans un grand hôtel de cette ville.
Cette photo fut prise en 2007 par un sixième s'excusant de n'être pas arménien.             
hah
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 16:49
                                                   Il y a une chaise appuyée contre un arbre, dans la forêt voisine.
   Mais, il n'y a personne sur la chaise.
Un lierre coutumier des envahissements, à lié la chaise et l'arbre.

    Un oiseau s'est posé sur la chaise.
  L'instant d'embrasser du regard cette belle image.
       Vous pouvez aussi la voir. Fermez les yeux. 
hah
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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 17:45
                     Elle s'est allongée sous le grand mimosa.
                     A travers le feuillage, elle regarde le ciel.
                    La dernière cigale , n'a chanté que pour elle,
               et ses doigts blancs sur l'herbe caresse encore l'été.
             Il voudrait qu'elle s'endorme, avec son chat pas loin,
               et qu'elle rêve du temps, comme s'il n'existait pas.
               La première goutte de pluie, roulerait sur sa joue,
                                   comme une source gaie.         

                                                   hah
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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 17:23
Ce chantier dans le jardin de ton ami c'était terminé sous la pluie.
Froide, venteuse, rendant outils et matériaux désagréables à manipuler.
Vous vous étiez abrités dans cet atelier qu'il c'était mis en tête de construire.
-Rentre chez toi, je finirais seul.
-Non-non, quand on commence, on termine. Allez on y retourne.
 Vous avez fini avec la nuit.
Rompus, trempés glacés. Sous une bruine persistante vous avez quand même apprécié votre chantier.
-Voilà, tu vas pouvoir bricoler tranquille et planquer ta bouteille et tes livres pornos.
Il t'as mis une claque dans le dos, faisant jaillir un milliard de gouttelettes, en disant,
-Arrête tes conneries et viens prendre une douche. Après je te paye l'apéro que tu n'as pas volé.
Il n'a pas été facile de le convaincre de te laisser  rentrer chez toi, à quelques maisons de là, en promettant de revenir un autre jour.
-Vu notre état on ne s'embrasse pas, avez-vous dit ensemble riant avec dix ans de moins.
Tu as couru chez toi, et vite ouvert le robinet de la douche, pendant que tes hardes boueuses tombaient dans le panier à linge qui eu un haut le coeur.
L'eau était brûlante.
Là, immobile sous cette averse tropicale hors saison, nu, soumis, baissant la tête, les bras plus longs qu'a l'ordinaire, tu dégustas la caresse intégrale de l'eau en contemplant émerveillé, ta journée s'enfuir par la bonde boueuse, et tu te mis à chanter à tue tête,
-Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver..!      
hah
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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 08:21
C'est en revenant par la route des falaises que je l'ai vue.
Elle buvait, nue, à une fontaine de pierre, une eau pétillantes de poussières d'or.
Quand elle m'a vue elle s'est mise à courir en chantant  comme l'oiseau bleu de mon enfance.
J'allais pour m'approcher quand un cheval blanc est venu à sa rencontre.
Elle l'a enfourché, il a ouvert ses ailes et ils ont disparu en frôlant les vagues, vers l'horizon.
Il me semble avoir entendu hennir de bonheur quelques milliards d'étoiles.
Dont une allait naître demain.             
  
 
hah
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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 00:55
J'ai bien dû me retourner un millier de fois cette nuit.
Au matin j'ai enfin trouvé un coin de dune sur la plage de mon lit.
Quelques grains de sable ont eu raison de moi et j'ai enfin fermé les yeux.
On frappe aux volets.
Je me dit tiens, je ne suis pas seul à vouloir un bon café. Sans doute un ami que voici pour démarrer en beauté une journée.
Nenni. J'ai ouvert la fenêtre un oiseau c'est envolé.
Je me suis recouché, retourné quelques autres  fois, et dans le cui-cui insolent,venant du haut du grand frêne, j'ai bien cru entendre:
-Oh, dis l'henri, faudrait pas oublier mon café.
  hah
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 17:26
Il m'a dit;
Mais tu parles trop de l'Arménie...Tu n'est pas fait que de ça...
C'était quand même et malgré son bon sourire, un reproche.
Genre, tu n'es pas "complètement" Arménien...c'était il y a longtemps...
Je lui ai répondu,
-Écoute Claude, imagine: tu reçois un coup de couteau, mettons...dans le bras.
Tu cries, tu as mal, normal. Et alors moi, imagine bien, je te dis:

-Oh calme toi un peu, tu n'est pas fait que de cette blessure...Il y a pire...
Bref, je me demande encore s'il a compris.
Il faut leur mâcher tous nos morts.   
  hah
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2 août 2009 7 02 /08 /août /2009 08:53
Elle s'était couchée la première.
De la salle de bain j'entendais la mélopée répétitive qu'elle fredonnais lèvres closes.
La cérémonie d'initiation avait donc débuté.
Quand j'ai vu ses fesses en l'air, j'ai compris qu'elle m'invitait à entrer avec elle dans une danse magique.
C'est ici que la séance à vraiment commencé.
Je ne suis pas autorisé à vous en dire plus.
Pour une grande prêtresse c'est une grande prêtresse...
...Mais quelle coquine !  
         hah
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Présentation

  • : Hairabédian,sculpteur écrivant:
  • : Henri Aram Hairabédian de midi à minuit : le sculpteur dans son atelier, le romancier à sa table de travail vous fait partager ses recherches, ses émotions et cette petite fleur dans vos sourires. L'artiste s'épanouit au quotidien par ses sculptures - pierres de garrigue, marbres - et l'écriture de ses textes - romans, poésies, nouvelles.
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